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Le financement mixte pour l’agriculture africaine : Innovation dans le développement, Partenariats Public-Privé

Abraham Ily

L’agriculture africaine est en train de changer : avec l’entrée d’un grand nombre de jeunes dans le secteur, le rythme va s’accélérer. L’agriculture est reconnue par les dirigeants de l’Afrique comme source de croissance, un instrument pour améliorer la sécurité alimentaire, et un moyen de préserver les précieuses ressources naturelles du continent.

Mais attention !!! L’agriculture africaine a une main d’œuvre vieillissante et des difficultés d’accès aux crédits. L’agriculture est déjà le plus grand employeur de l’Afrique. Elle est aussi connue comme le secteur ayant le potentiel d’absorber le plus grand nombre de nouveaux demandeurs d’emploi et d’offrir un travail intéressant avec plusieurs avantages qui permettent aujourd’hui à l’agriculteur de mieux gagner sa vie. L’agriculture en Afrique devrait gagner encore plus l’attention des décideurs politiques. Avec le numérique dans l’agriculture, l’accès aux institutions bancaires et de micro-finance devient de plus en plus simple.

Les niveaux actuels d’investissements publics ne sont pas encore suffisants. La qualité de l’investissement n’est pas suffisante pour obtenir des rendements élevés. Des efforts palliatifs à court terme, tels que les subventions, ont étés faits sans porter l’attention nécessaire à l’amélioration des technologies et des pratiques de gestion et aux investissements à long terme dans la recherche et les infrastructures. Le climat d’investissement n’est pas encore suffisamment propice pour attirer des entreprises privées nécessaires à la commercialisation, la transformation, l’approvisionnement en intrants et au financement.

La conférence « Blending4Ag » (le financement mixte pour l’agriculture) Innovation dans le développement : les partenariats public-privé qui se lancent dans le financement de l’agriculture africaine pourrait contribuer à trouver des solutions viables en appui au monde rurale et agricole des pays ACP. Les politiques publiques qui régissent actuellement, permettent à peine l’introduction et le commerce de nouvelles variétés, protègent à peine la propriété intellectuelle et les licences.

Les efforts en cours pour résoudre les contraintes liées à la terre, le capital et les compétences doivent être redoublés et bien définis pour établir des programmes à respecter minutieusement en vue d’apporter une solution aux problèmes liés aux besoins des jeunes et des femmes dans l’agriculture africaine. Au cours du « Blending4Ag » à Bruxelles, certains aspects allant dans ce sens ont été longuement discutés et peuvent trouver solution au niveau des institutions bancaires, de finance et de micro-finance.

Ce qui est sûr, c’est que l’avenir de toute l’Afrique et de ses jeunes est actuellement en otage, car l’écart est important entre l’engagement rhétorique lié aux financements de l’agriculture et l’attention réelle et efficace qui lui est accordée par les gouvernements. Par ailleurs les institutions financières demandent des garanties en dépit des taux déjà trop élevés des crédits.

 

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